Dan Steeves (1959 - )

Biographie de l’artiste

La voix de Dan Steeves est comme l’artiste lui-même : douce, pensive, et quelque peu éloignée de la vie moderne. Il ne semble pas être un homme pressé. Peut-être est-ce dans sa nature. Ou peut-être est-ce la conséquence de plusieurs années de création de gravures, où un seul geste rapide peut anéantir des mois de travail.

Demandez à Steeves  la signification du paysage des rochers de Hopewell (ci-haut) représenté dans son œuvre, et il explique,  J’ai grandi à Riverview, au Nouveau-Brunswick. Notre famille a passé beaucoup de temps dans la région des Rochers et au parc national Fundy.  En fait, son lien avec la région remonte à plusieurs générations.

Mes ancêtres Stieff [Steeves] arrivèrent au Nouveau-Brunswick par bateau en 1766. Ils remontèrent la baie de Fundy passé Point Wolfe dans le parc. Ils auraient vu les Rochers de Hopewell en route vers Hillsborough. Je me sens enraciné ici, sachant cela. 

Il reçut un baccalauréat en beaux-arts en 1981de l’Université Mount Allison (MTA)  à Sackville, N. B. Depuis ce temps, il a rarement travaillé loin de son domicile. En dehors de périodes où il a été artiste-invité dans diverses localités à travers le Canada, il est avec MTA depuis 1981, travaillant comme technicien-graveur et conférencier depuis le début des années 1990. 

Steeves a gagné plusieurs prix prestigieux, incluant le prix Strathbutler (2007) et le prix de la fondation Elizabeth Greenshields (1981). Il a eu des expositions en solo qui ont voyagé à travers le pays. Ses œuvres ont été exposées dans plus de 100 galeries et salles d’exposition à travers le monde. Certaines gravures ont aussi été présentées dans des livres, incluant The Bone Fields (1993) et The Light That Lives in Darkness (2004).                   

Steeves éprouve un fort engagement envers ses étudiants. « J’enseigne en racontant des histoires, » dit-t-il. Mes travaux et mon enseignement impliquent des sujets avec lesquels nous devons réellement composer en ce siècle »  – des choses, ajoute-t-il, qui ne sont pas démodées mais qui font partie du parcours de l’humain : la mort, la vie et un sentiment d’appartenance. Raconter des histoires aide les gens à découvrir leur côté universel.

Steeves, à travers la réalisation de ses gravures et son rôle de mentor, aide doucement à cette découverte, une gravure et une personne à la fois.