Project Description
Lance Point Rock
Lance Point, Newfoundland
1990, Christopher Pratt
Sérigraphie en couleurs sur la carte du musée en hausse
Musée des beaux-arts du Canada, 41616
L’Œuvre
Lance Point Rock ressort de l’ensemble de l’œuvre de Christopher Pratt, puisque c’est un paysage sans aucune structure architecturale. Par contre, ce tableau renferme plusieurs des éléments qui distinguent l’œuvre de Pratt.
Pour Pratt, la lumière est le seul élément subjectif requis pour créer une image. Il s’efforce de représenter la lumière comme elle existe, sans recourir à la manipulation ou à la création d’un effet dramatique. Nous observons cette technique dans l’effet de la lumière issue d’un ciel couvert illuminant tous les éléments de cette image.
Pratt se sert de fragments de souvenirs et d’expériences personnelles pour donner l’impulsion à la création de scènes au sein de l’œuvre. Il ne représente pas ces lieux d’une façon réaliste ou naturelle. Plutôt, il utilise ces éléments comme métaphores pour des gens, le temps et l’expérience.
L’aspect plat du sujet est fréquent dans l’œuvre de Pratt, accompagné d’une libération vers les grands espaces; dans le cas présent, les roches basses à la gauche cèdent leur place au large venteux, incluant un horizon au loin.
Dans Lance Point Rock, comme dans la majorité de son œuvre, Pratt évite l’emploi de la technique artistique de la perspective du point de fuite, préférant plutôt la superposition de plans bidimensionnels successifs pour suggérer la profondeur.
L’observateur devient hypnotisé par la lithogravure, à mesure que son œil passe de l’eau à l’avant-plan, puis va vers les zones de luminosité et d’ombre qui définissent la roche exposée sur la grève de la rive rocailleuse, et finalement aboutit sur le treillis formé par la neige sur l’affleurement rocheux. Pratt juxtapose souvent ce genre de texture avec de grands espaces vides. Dans le cas présent, c’est le ciel.
Il semble que parfois Pratt veuille simplement que nous apprécions la beauté inhérente et l’arrangement des formes dans son œuvre. Il tente d’éviter des interprétations « sur-intellectuelles » et espère trouver une lien plus intuitif entre l’observateur et l’image.