Mont Thulé sur l’île Bylot

Rive sud de l’île Bylot, Nunavut

1930, Lawren Harris

huile sur toile

galerie d’art de vancouver, Auxillaire pour femmes 49.6

Aucun autre artiste n’est autant synonyme de l’art paysagé Canadiens que Lawren S. Harris. Pour Harris, ces paysages naturels ont agi comme des catalyseurs; à travers eux, il espérait éveiller le potentiel spirituel et nationaliste en nous tous.

Il croyait qu’ « un Art doit grandir et fleurir dans la terre avant que le pays ne devienne un véritable foyer pour ses citoyens ».

Dans Le Mont Thule sur l’Île Bylot, nous voyons le parcours que l’eau emprunte, du sommet de la montagne, dans les glaciers, puis vers l’océan, pour enfin revenir au sommet sous forme de neige. Cela lui sert de métaphore pour illustrer le cycle du voyage spirituel que nous faisons tous.

Les thèmes arctiques de Harris représentaient l’apogée de sa recherche de paysages purs et il les a utilisés pour communiquer les vérités spirituelles. Les éléments minimalistes du paysage arctique étaient déjà réduits à l’essentiel d’une manière qui plaisait à Harris – on croirait qu’il était destiné à peindre l’Arctique.

Les couleurs choisies par Harris découlaient de ses croyances spirituelles et de la réalité qu’il voulait représenter. Il croyait que les couleurs possédaient le pouvoir de communiquer au niveau spirituel. Le bleu illustre la foi et le blanc la vérité spirituelle, la quintessence de l’existence.

Ainsi en observant le ciel, nous voyons un passage de la foi à la vérité, suggérant que si l’on a la foi, par processus naturel, on peut atteindre la vérité. Le style de Harris est unique et reconnaissable instantanément.

Il enlève la spécificité d’une scène et ne laisse que l’essentiel, que la pureté qui se trouve derrière l’encombrement des détails. Il lisse ses sujets avec des gradients de couleurs douces, de la lumière et des ombres, faisant paraitre les surfaces sereines et pures.